Islande, terre de mémoire

À la fin du mois d’avril dernier, Chris Booth s’est échappé du bureau pour une petite balade Islandaise en compagnie du skieur photographe Teddy Laycock. Après avoir atterri à Reykjavik, les deux compères ont pris la route de l’est et traversés le glacier Vatnajökulspjóõgarõur pour rejoindre les fjords isolés de la côte est, avant de terminer par la péninsule des Trolls et la ville d’Akureyri à l’extrême nord du pays.

On a pris un avion jusqu’à Reykjavik, loué une voiture la moins chère possible, acheté un stock de nourriture, puis promené ce véhicule et cette nourriture à travers l’Islande.

On était à la recherche du grand vide, un endroit où le temps s’écoulerait doucement, où les montagnes s’ouvriraient sur l’immensité de l’océan, où l’air serait pur et l’horizon infini, un endroit, en somme, qui nous rappellerait ce que nous avons trop tendance à oublier.

Notre chemin ondoierait sur des plaines volcaniques, contournerait d’anciens fjords et glaciers, paresserait le long de petits villages de pêche, traverserait des cols de minuit et ferait halte dans tous les cafés proposant du gâteau à la carotte. Ledit gâteau de carotte étant particulièrement délicieux.

Nous voyagerions aussi loin au nord que possible et, une fois là-bas, une rencontre improbable avec un bienveillant pêcheur prénommé Sölvi nous aviserait qu’il serait possible de continuer plus au nord. Le pêcheur Sölvi accepterait de nous transporter dans le joyau d’un paradis de montagnes arctiques. L’océan nous entourerait de toutes parts.

La journée, nous skierions et consommerions du Yogi Tea et des hot-dogs. La nuit, nous veillerions tard – buvant du whisky hors taxe en attendant que le soleil ne se couche jamais.

Nous trouverions le grand vide. Nous découvririons un endroit où les montagnes s’ouvrent sur l’immensité de l’océan et où la lenteur des jours ralentit l’apparent passage du temps. Nous inspirerions de l’air pur et admirerions un horizon infini et nous ferions cela aussi longtemps que nécessite la faculté de se rappeler ce que nous avions oublié.

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