Al vento, oh le vélo !

Guiliano Bordoni, le souffle du vent et le bonheur de la vie. Ça mériterait presque un coup de Chianti toute cette bonne humeur.

Face au vent. Confier ma barbe et mon visage au vent. Sentir sa brise me caresser les joues tandis que mes yeux glissent de gauche à droite pour ne rien manquer du panorama. Sentir des larmes de sueur rouler sur mon front tandis que mon cœur suit en harmonie le rythme du pédalier. Faire halte quand le souffle me manque ou que la curiosité insiste. Ma passion pour le vélo est née comme ça, très simplement, à cause du vent. N’avez-vous jamais senti ce sourire se dessiner tandis qu’il vous enveloppait le visage et vous piquait les pupilles ? S’insinuant délicatement entre vos cheveux et les petits plis de vos pensées. Comme un retour au berceau. Vous ne vous sentez pas libre ?

C’est comme ça que je suis tombé amoureux du vélo et de cette sensation. J’ai commencé à l’utiliser comme moyen de déplacement alternatif à la voiture, pour m’entraîner et rejoindre mes camarades de l’Athletic Alta Valtellina, mais aussi pour découvrir des sentiers forestiers autrefois réservés aux 4X4. J’ai également commencé à utiliser le fat électrique pour rallier les départs de randonnées à ski printanières ou pour effectuer de longs déplacements.

Le vélo m’a ouvert un monde nouveau, un monde de réduction d’impact (malheureusement, un impact zéro est illusoire), mais aussi une autre manière d’appréhender et de découvrir le monde. Tout seul ou avec des amis, c’est pareil. Dehors, c’est une belle journée, même s’il pleuvote un peu. Une paire de baskets, deux roues et les semelles des skis attendent ce vent revigorant. La saison des corbeaux enneigés est à la porte. Envolez-vous, souriants, tournez dans votre nid, détendez-vous, aimez, aimez-vous et recommencez.

Peace and powder.

Light, fast and deep.

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