Le nouveau orb, un ski pour déguster du terrain.

Quelques mots échangés avec Julien Regnier, pro-skier et shaper des skis black crows depuis un bail. Vous pouvez d’ailleurs découvrir l’univers du bonhomme dans le petit documentaire ici: black doc. Julien a bien voulu répondre à quelques questions concernant la conception du nouveau Orb, un modèle qui associe un rocker avant, un cambre classique long et du titanal sur toute la longueur du ski.

BC: Bonjour Julien, tu as dessiné et conçu ce nouveau orb, quelle est l’idée derrière un ski de 91mm avec cette forme et cette construction ?

Julien: L’idée de la modernisation du ORB était d’affiner son penchant piste en accentuant son caractère sportif et véloce, tout en s’inspirant des lignes de cote de nos skis big mountain pour la polyvalence. Cela donne un modèle typé course en construction, notamment grâce à l’ajout de plaques titanal; et doté d’un shape single beak, donc orienté freeride.

BC: Vous positionnez ce ski dans une catégorie appelée «  resort », dans laquelle on retrouve d’autres modèles. Resort ça peut signifier «  station » ou « domaine »  en français, tu peux nous dire quelle est votre approche, quelle est la signification de cette segmentation ?

Julien: Pour nous, un ski resort, c’est d’abord un ski très performant sur neige dure et damée. Dans cette gamme, nous proposons trois modèles, du plus spécifique au plus polyvalent. Cela peut être un ski ultra spécifique comme le Arto, notre modèle typé slalom géant et avec lequel il faut se lever tôt pour profiter de pistes bien lisses. Et c’est aussi le Orb avec 91 mm au patin. Ce n’est pas super fin et cela permet de faire du hors piste, sachant qu’un spécialiste de la poudreuse préfèrera un ski plus large. C’est donc un modèle plus polyvalent qui demeure efficace toute la journée, même quand les conditions se dégradent, voir se ramollissent le printemps venu. Avec un peu de largeur, les skis restent stables quelles que soient les conditions et les petits rockers aident a naviguer sur terrains difficiles.

BC: C’est nouveau cette volonté de faire des skis orientés piste chez Black Crows ?

Julien: Nous avons toujours voulu proposer des skis dédiés à tous les plaisirs. Or, nous sommes nombreux à aimer tailler de belles courbes sur le dur. Alors on prend les directions de nos passions, la notre c’est le ski dans tous ses états.

BC: Vous faites du ski en famille avec des gens normaux ?

Julien: Presque, en tout cas, pour moi, le ski c’est un super moyen de découvrir les montagnes à toute vitesse. C’est juste incroyable de pouvoir se balader si facilement, pensez-y !

BC: Quand c’est bon, tu peux vraiment skier en poudreuse avec ce ski ?

Julien: Bien sûr, et comme je l’ai dis plus tôt, si ce n’est pas le meilleur ski de poudre, ça marche bien et ça comblera ceux qui sortent à proximité des domaines skiables.

BC: Côté nerd et technique, quelles sont les spécificités de ce nouveau Orb?

Julien: Le Orb est un ski sportif avec deux plaques de titanal qui couvrent toute la longueur du ski. Du coup, il arque vraiment bien et a beaucoup de retour et de puissance. Le ski reste bien au sol et est super stable. On est sur des rails quelles que soient les conditions. Son noyau peuplier fonctionne aussi super bien pour l’absorption des vibrations.

BC: Orb, qu’est-ce que ça veut dire d’ailleurs ?

Julien: Ben, je sais plus 🙂

BC: il semblerait que tu fasses beaucoup de ski sur piste ces derniers temps, comme si tu voulais finalement faire plaisir à ta maman (Ingrid Laforgue, Championne du Monde de slalom spécial et médaille d’argent en géant en 1971 à Val Gardena, Italie, NDLR), est-ce que cela a eu une influence sur ce type de ski et sur black crows ?

Julien: L’objectif est d’être pertinent dans la proposition de produit. J’aime le ski de piste car j’aime faire de belles courbes. En début de saison, avec les copains, on va toujours faire de la piste pour se faire les cannes. On skie à fond et on essaye de réaliser des courbes super fluides. Nos idoles, c’est l’équipe de France de géant. On veut faire comme eux. Cela dit, je testes aussi les skis de poudre sur le dur car je veux que mes skis tiennent la carre et qu’ils possèdent une belle conduite. Ce sont les mêmes principes qui s’appliquent. Et puis, il faut savoir skier pour bien tester, donc je bosse ma technique. Mais j’aime encore beaucoup sauter, faire de la rando et de la poudre…

BC: Tu fais quoi sur la piste ?

Julien: Je prends le plus angle possible avec des sorties de courbe en nose butter 🙂

Merci.

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