L’Écosse sauvage

En mars dernier, trois crows continentaux ont migré au-delà du 57 degrés nord pour rejoindre une nichée de skieurs britanniques. Invités au cœur de l’Écosse par le distributeur Mountain Boots CO afin de célébrer la conjonction des vents, du ski et des distilleries, ils ont découvert une nature aussi belle que farouche et une passion pour le ski d’une autre dimension.

Un grand merci à Paul Prentice et à toute l’équipe. Santé !

Mettez de l’eau dans votre whisky et relevez votre sourire. Ces gens-là ont vraiment le ski dans la peau.

L’anémomètre indiquait des rafales de 220 km/heure avant de rester figer par le gel au-dessus du massif des Cairngorm. Les locaux ayant mis le nez dehors estimaient que le facteur de refroidissement éolien était de moins 35 degrés Celsius. Il s’agissait de la plus grosse tempête de la saison des saisons dans le grand nord du Royaume-Uni.

Brodie Hood www.brodiehood.com

 

Dans le Glenmore Lodge, l’atmosphère était plus agréable avec 24 degrés au compteur et pas un pet de vent, mais ce fut surtout l’accueil qui nous réchauffa le cœur.

Le vieux salopard Camille Jaccoux, sa meilleure moitié Mai Ikuzawa et moi-même étions venus assister au week-end sauvage black crows, un rassemblement convivial avec les plus enthousiastes des skieurs écossais pour randonner à travers les éperons et les couloirs nichés dans le parc national de Cairngorm, au nord de l’Écosse et à deux pas d’Inverness.

Et d’abord un mot sur les ardents skieurs écossais. Il vous faudra sans doute faire pas mal de chemin pour trouver des skieurs aussi passionnés que ceux qui parcourent les highlands écossais. Ces disciples du ski barbus, semi barbus ou rasés de près ont partagés sans pudeur leur enthousiasme pour l’expérience du ski écossais. Ici, d’après eux, il ne s’agit pas de profondeur du manteau neigeux, mais d’étendue. Ainsi, si la campagne est couverte de neige, c’est une belle année. La tempête qui nous est passé dessus serait la cerise sur gâteau. Pour nous, la montagne paraissait nue, dévastée sur les parties sommitales, ne laissant apparaître que les teintes grisâtres des rochers et des herbes gelées. Ici, pour skier de la poudre, ils nous ont dit de suivre le vent. En effet, la bonne neige ne s’accroche pas aux sommets, mais s’accumule dans les couloirs.

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Ensemble, nous braverions les vents glaciaux pour explorer tous ces merveilleux couloirs.

Ensemble, nous entremêlerions nos lignes sur ces tranches de neige compressées.

Ensemble, nous naviguerions à travers les champs de bruyère pour rejoindre et revenir des pentes. Et, ensemble, nous remplirions nos verres des divines variétés de whisky locales et trinquerions à la splendeur de cette improbable et invraisemblable passion dans cette improbable et invraisemblable endroit.

Pour Camille, Mai et moi-même, la leçon serait simple. Peu importe ce dont tu disposes, seul le jugement compte.

Longue vie au ski écossais.

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