Au premier abord, la nouvelle Corpus 3 L ne déroge pas à sa filiation linéaire. Inspirée des vestes parka pour leur sobriété et leur fonctionnalité, elle garde le même ADN avec quatre grandes poches frontales, une chute de reins en fishtail et de nombreuses finissions comme les coutures intérieures imprimées. Néanmoins, derrière l’héritage de la figure se cache une véritable révolution ergonomique avec l’intégration de partie pré modelées aux parties les plus sensibles aux déformations, tels les coudes, les épaules ou les genoux pour la tenue complète. L’objectif implicite étant d’avoir une enveloppe totalement protectrice qui épouse parfaitement les mouvements de l’humanoïde évoluant comme par magie dans des cristaux d’eau.
Cette volonté de renforcer radicalement la technicité de cette veste se reflète également dans le remodelage du col qui est rehaussé et isolé de la capuche afin de mieux protéger le cou et obtenir une meilleure tenue de la capuche, ou dans le dessin des réglages poignets qui facilite la saisie, même avec des moufles fourrées. Mais surtout dans l’aspect général puisque les poches frontales inférieures sont désormais angulaires et les poches supérieures disposent d’une fermeture verticale zippée. Le tout, comme la nouvelle poche poignet, afin de répondre à toutes les exigences de fonctionnalités immédiates requises en montagne.
Enfin, pour la renaissance de la tenue féminine, un effort particulièrement sensible a été apporté aux spécificités de la morphologie féminine – à moins que ce ne soit la morphologie masculine qui soit spécifique, question de point de vue. Ainsi, le gros travail effectué sur l’ergonomie et la liberté de mouvement se reflète de manière encore plus flagrante dans cette version avec une enveloppe qui dévoile une silhouette pleinement ajustée et un confort tout à fait relâché. L’équilibre parfait entre allure, protection et liberté de mouvement.
Genèse de la Corpus 3 L par Yorgo Tloupas.
“L’idée de départ de cette veste était qu’on puisse porter un vêtement de ski en ville. Qu’on puisse prendre, le bus, le train, l’avion avec cette veste et qu’on puisse la porter pour skier le lendemain. La Corpus a vraiment été pensée pour cette dualité. Mais on n’y connaissait rien en vêtement, c’est pourquoi on a fait appel à la designer Camille Kunz. Elle venait de la mode (prix Chloé du Festival International de Hyères) et du technique (ex-designer pour Mover Sportswear à Lausanne). Elle était Suisse et c’était une rideuse. C’est elle qui a transformé mes croquis d’amateur en vêtement technique.”
“L’autre idée du début, c’était d’aller chercher dans les classiques et cela nous a amenés à regarder la fameuse veste M65 de l’armée américaine. Elle avait ce côté fonctionnel que nous recherchions. On voulait faire quelque chose de pratique, pas de la fantaisie. Pour cette raison, le côté strictement utilitaire d’une veste militaire était un angle de recherche intéressant. Mais cette recherche de classicisme devait ensuite s’articuler avec la modernité. Il fallait que ce soit à la fois intemporel et moderne. On s’est donc focalisé sur les détails. On se retenait sur la surface du vêtement et on se lâchait sur les détails. Il fallait qu’il y ait plusieurs niveaux de lecture et que chaque niveau ait sa richesse. On a notamment beaucoup travaillé les décorations comme les coutures imperméables en imprimé.”
Renforcement de l’allure montagnarde par Camille Jaccoux.
“Avec cette évolution de la Corpus, on a voulu garder la même identité en renforçant la technicité. Le but est que cette veste soit mieux comprise par les skieurs. On est donc allé vers une ligne plus montagne, dans son aspect et sa fonctionnalité. Nous avons gardé les détails d’origine comme la fish tail ou l’impression sur les coutures étanches dont je m’étais inspiré au Japon. Aujourd’hui, si je ne m’abuse, nous sommes toujours les seuls à le faire. Mais toute la coupe, le positionnement des poches , les aérations ont été revue et les extrémités renforcées pour que cette armure destinée au ski freeride soit totale. L’essentiel est que cet ensemble, si on prend le pantalon salopette associé, incarne le ski de montagne sous toutes ses exigences techniques et fonctionnelles. Le gros travail sur l’ergonomie, la liberté de mouvement et toutes les fonctionnalités comme la restructuration des poches ou la capuche ajustable s’inscrivent dans une volonté de proposer un vêtement intégral pour le ski qui soit beau à porter. Autre heureuse nouveauté, on la ressort en version femme alors que nous avions arrêté la saison dernière. Pour résumer, cette nouvelle corpus 3L, nous avons voulu qu’elle donne envie de skier encore et encore. Qu’elle soit cet allié indéfectible pour affronter un environnement très exigent. Mais toujours avec classe.”