Canterbury et les montagnes oubliées de Nouvelle-Zélande
03:30 min. read | by Joe Harrison | 15 août 2019 | issue n°summer 2019
Le pays du long nuage blanc compte plus d’un secret dans sa splendeur. La région de Canterbury, à l’est de l’ile méridionale, en est un bien gardé. Joe Harrison, sujet de sa majesté – oui, même là-bas – glissant sur des black crows, nous en conte les merveilles en mots et en images.
Steve Eastwood making the most of his secret spot at Broken River. Steve Eastwood profite au maximum de son spot secret à Broken River. Joe Harrison
Si vous envisagez un voyage à ski sur l’ile méridionale de la Nouvelle Zélande, alors vous envisagerez sans doute d’atterrir à Christchurch, de sauter dans un véhicule et de partir au sud pour rejoindre les villes de Wanaka ou de Queenstown. Là-bas, vous skierez à Remarkables et Treble Cone puis ferez la fête jusqu’à en avoir mal au crâne.
Mais voilà…
Au moment de monter dans ce fameux véhicule pour partir plus au sud, vous serez peut-être en train de vous éloigner de l’une des meilleurs destinations de ski du pays. Avec 12 domaines skiables répartis sur ses montagnes, la région de Canterbury est la plus garnie du pays. La plupart de ces stations sont gérées par des communautés à but non lucratif, les ‘club fields’ (domaines club, NDLR) qui sont des sortes de communautés socialistes pour le ski.
A home from home, sunset at Broken River lodge. Une maison de chez moi, coucher de soleil sur le lodge de Broken River.
Dans ces club fields, vous ne trouverez aucun télésiège ni piste damée, ici les remontées sont des tire-fesses sur corde qui sont un moyen simple, effrayant et efficace pour vous monter plus haut. Sans aucune boîte de nuit dans les 100 km à la ronde, vos seules options pour l’après-ski seront de passer la nuit dans l’un des chalets appartenants au club fields et de siroter ce que vous aurez introduit clandestinement, ou de vous diriger vers un pub local pour écouter des histoires de chasse et regarder un match de rugby à la télévision.
Tom MacTavish loving some rope tow accessed powder at Broken River. À Broken River, Tom Mac Tavish s’éclate dans une poudreuse à laquelle on accède par un tire-fesse à corde. Joe Harrison
Les skieurs à la recherche d’une nouvelle expérience de ski de randonnée par rapport à ce qu’ils ont l’habitude de vivre dans en Europe ou en Amérique du Nord, trouveront leur bonheur le long des rivières et à travers forêts et glaciers des Alpes de Canterbury. Tandis que les hauts sommets des Parc National d’Aoraki Mt Cook sont des aimants naturels pour les skieurs alpinistes, il existe d’innombrables destinations moins exigeantes pour les amoureux de la randonnée et du ski d’aventure. Avec plus de 900 refuges à travers la Nouvelle-Zélande, il n’est jamais trop compliqué de trouver où dormir dans les montagnes, mais n’oubliez pas d’apporter vos chaussures de randonnée et des chaussettes de rechange pour ces traversées de rivière au petit jour et ces longues marches pour rejoindre la voiture.
Temple Basin has no access road, so skiers must walk 40 minutes up a mountain path to the ski field; gear and beer is carried up via a DIY-style goods lift. Il n’y a pas de route pour accéder à Temple Basin. Les skieurs doivent marcher 40 minutes sur un chemin de montagne pour rejoindre la station. Quant au matériel et aux bières, ils empruntent un remonte charge bricolé maison. Joe Harrison
Les hivers néo-zélandais peuvent être encore plus imprévisibles qu’un tweet de Donald Trump, tandis que l’île du sud peut se retrouver entièrement sous les nuages ou que certaines saisons sont vouées au ski sur tussok (prairie de montagne). Mais la bonne nouvelle, c’est que si les conditions sont mauvaises, vous pouvez toujours vous débarrasser de vos planches et vous diriger vers l’un des nombreux spots de surf de la côte est. L’eau sera glacée, mais rien qu’une bonne combinaison, une tourte à la viande et un café chaud ne peut arranger.
Simon Reeves drops into the Mingha Valley behind Temple Basin. Simon Reeves plonge dans la vallée de Mingha qui borde Temple Basin. Joe Harrison
Si vos attentes se concentrent sur la qualité de neige et la vie nocturne, vous serez peut-être déçu par un voyage dans ce vieux bout de Nouvelle-Zélande, mais si vous avez le désir d’affronter les obstacles, de mériter vos courbes et même assez joueur pour troquer votre veste Gore-Tex pour une combinaison et des chaussons de surf, alors vous vivrez une aventure que vous n’oublierez pas de sitôt.
The toilet at Temple Basin’s Downhill Tow, with Mt Rolleston in the background.
Les toilettes de Temple Basin’s Downhill Tow, avec le mont Rolleston en arrière plan.
Joe Harrison
Party lap at Temple Basin.
Tour de manège à Temple Basin.
Joe Harrison
The Temple Basin bartender hard at work. Some club fields are now selling their own special craft beer brands.
Le barman de Temple Basin ne chôme pas. Certains clubs vendent désormais leurs propres marques de bière.
Joe Harrison
A freshly shot deer sits outside the Springfield Hotel, while its killers enjoy a beer inside.
Une biche tout juste abattue devant l’hôtel Springfield, tandis que ses tueurs profitent d’une bière à l’intérieur.
Joe Harrison
Steven Tallott walks out of the Otira Valley after an attempt to ski Mt Rolleston. New Zealand’s high snowline means touring trips often start and finish in running shoes in grassy valleys.
Steven Tallot quitte la vallée d’Otira après une tentative sur le mont Rolleston. L’altitude de la neige en Nouvelle-Zélande oblige souvent à finir les journées en baskets.
Joe Harrison
Mark Chambers enjoys the rewards of an afternoon’s touring in the Cass Valley.
La récompense pour Mark Chambers après une après-midi de randonnée dans la vallée de Cass.
Joe Harrison
The Falcon’s Nest is one of two privately-owned huts in the Cass Valley available to ski tourers. These huts are so popular that they are often booked out months in advance.
Falcon Nest (le nid du faucon, NDLR) est l’une des deux cabanes privées de la vallée de Cass ouverte aux randonneurs. Ces petits refuges sont si populaires qu’ils peuvent être réservés des mois à l’avance.
Joe Harrison
Mark Chambers preparing dinner in the Falcon’s Nest hut in the Cass Valley.
Mark Chambers se met aux fourneaux dans la cabane de Falcon Nest, vallée de Cass.
Joe Harrison
Tom MacTavish and Anna Pearson embrace the stoke after a winter surf on Banks Peninsula.
Tom MacTavish et Anna Pearson ne boudent par leur plaisir après une session hivernale sur la péninsule de Banks.
Joe Harrison
A fishing boat comes into harbour in Kaikoura, where the mountains meet the sea.
Un petit bateau de pêche à Kaikoura, là où les montagnes rencontrent la mer.
Joe Harrison
Sometimes even small mountains require some effort. Mark Chambers in the Craigieburn Range backcountry.
Parfois, même les petites montagnes nécessite de l’effort. Mark Chambers dans le massif de Craigieburn.
Joe Harrison
With five ski fields located along the Craigieburn Range, skiers have access to plenty of great terrain and can even tour between the different ski fields.
Avec cinq domaines répartis à travers le massif de Craigieburn, les skieurs peuvent accéder à un très beau terrain de jeu mais aussi randonner entre les stations.
Joe Harrison
Mark Chambers loving life on the Craigieburn Range, not far from the Mt Cheeseman ski area carpark.
Mark Chambers en pleine exaltation dans le massif de Craigieburn, non loin de mont Cheeseman.
Joe Harrison
Not all the skiing in Aoraki Mount Cook National Park requires helicopter access. The Sealy Range sits just above Mt Cook Village and can be accessed after a couple of hours of walking up the Stairmaster – a steep hike up stairs to the snowline. Sam Bamford skins across the Annette Plateau with New Zealand’s highest peak Aoraki Mount Cook in the background.
Le ski dans le parc national d’Aoraki Mont Cook ne nécessite pas forcément de dépose hélico. Ainsi, le massif de Sealy qui surplombe le village de Cook peut être atteint après quelques heures d’effort sur le Stairmaster – une montée abrupte pour rejoindre les premières neiges. Sam Bamford randonne à travers le plateau de Annette avec le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, le Aoraki Mont Cook, en arrière-plan.
Joe Harrison
Anna Pearson enjoying a post-ski warm beer and corn chips after a day’s touring the Craigieburn Range.
Anna Pearson profite d’une bière chaude et de chips après une randonnée dans le massif de Craigieburn.
Joe Harrison