blackcrows est liée activement si on peut dire à la musique depuis les prémices. Le tout premier ski, le corvus 196 fut dévoilé le 28 décembre 2006 à Chamonix, non pas sur la neige mais dans une sorte de boite de nuit un peu élégante sur fond de musique, électronique bien sûr.
C’était le lancement de la marque. Les gens ont fêté, transpiré, souri et dansé ensemble, jusqu’à tard.
photo @julienregnier
Pourquoi cette musique électronique ?
Peut-être pour de multiples raisons, mais il est certain que ce courant musical, qui a vraiment commencé à émerger à la fin des années 80, a marqué et a été partie prenante dans le parcours des fondateurs de blackcrows.
Le mouvement de la musique électronique a connu de multiples formes et genres, mais il s’est indéniablement passé quelque chose à l’aube des années 90. Quelque chose de nouveau, d’insolite. Tout était à faire, à créer, à découvrir et à partager. Il y avait des fêtes et des sons où chaque fois c’était un nouveau monde, et tout était libre et dingue. Un peu comme du ski, en terrain inconnu interplanétaire.
Voici une sélection de morceaux épars, non chronologiques, mais qui ont marqué les premières années de la musique électronique et en tout cas nous ont marqué chez blackcrows. Il pourrait y en avoir bien plus, mais c’est ce qui nous a traversé les oreilles et nous y revenons encore avec plaisir.
Une liste préparée au cœur du nid par Philippe Petit, belge et chamoniard d’adoption, producteur techno et DJ, qui sévit notamment au Berghain à Berlin, et a œuvré dans de multiples soirées blackcrows, longues et dansantes.
En piste chers amis, il est temps de danser à nouveau. Sauvagement et dans la joie.
Camille
Merci à Philippe Petit de Knotweed Records et de Decision Making Theory
Suicide
Phil : “Pour moi, ce sont les vrais précurseurs de la musique électronique repetitive. Je les ai vus sur le tard, en 1987 à Gand, et puis plusieurs fois à Londres. Chaque fois incroyable. RIP Alan Vega.”
Higher State of Consciousness - Josh wink
Camille : “Ceux qui ont trainé en club, petit ou obscur, au milieu des années 90 ont connu cette montée de beat interminable qui finit en saturation hystérique mais tellement joyeuse. J’ai eu la chance de voir Josh Wink l’enchainer, c’était dingue.”
Jaydee – Plastic Dreams
Phil : “Morceau iconique sorti en 1992. Les DJs à Bruxelles le jouaient plusieurs fois sur la meme soiree dans des remix différents, tout le monde devenait fou. Inoubliable…”
Masters at Work / Kenlou
Phil : “Kenny Dope et Little Louie Vega, les incontournables de la house New Yorkaise. Ils mixaient à 4 decks. Je me souviens d’une soirée mémorable un mercredi soir au Sound Factory Bar à New York en 1994… The Bounce est un morceau fantastique!”
Rock to the beat – 101
Camille : “Ce beat et ces vocals, comme une base répétitive, j’ai entendu ça pour la première fois en 1989, j’avais 15 ans, et je me suis demandé quelle était cette musique, étrange mais qui t’appelle ! Un classique on ne peut plus old school.”
Deep inside – Hardrive
Camille : “1993, la house music bat son plein, dansante, joyeuse, interminable pour le meilleur, jusqu’au matin et plus encore. Une ambiance électronique où les gens partageaient vraiment en dansant.”
Mr.C et son Ebeneezer Goode
Phil : “C’est quand même grace au Shamen qu’il a pu ouvrir The End à Londres en 1995. On y a été dès le mois de l’ouverture et après presque tout les weekends (surtout le samedi pour les soirées techno) – de loin la boite la plus pointue de Londres à ce moment la. Un sound system de ouf!”
Jeff Mills – Growth
Phil : “Le CD Live at the Liquid Room a atterri comme un OVNI en 1996. Game changer comme on dit. Il a tout inventé, et je n’ai jamais été déçu par aucun de ses sets. Beaucoup de moments mémorables aux soirees Lost de Steve Bicknell.”
propos receuillis par Mathieu Ros
