Christina, la reine des couloirs

Lorsque Christina “Lusti” Lustenberger répond au téléphone, elle est toute essoufflée.
« Ça va?
– Oui je finis juste mon jogging, je suis un peu en retard…»

Il est 7 heures du matin pour elle à Revelstoke. Mais elle est prête pour passer un peu de temps au téléphone avec l’Europe, et elle me raconte l’histoire d’un hiver mémorable.

Tu as une vingtaine de premières descentes à ton actif, mais tu as aussi passé 6 ans dans l’équipe canadienne de descente, comment a commencé ton histoire d’amour avec les couloirs?

Je pense que ma transition du ski de compétition à la haute montagne était inévitable. Le confinement dans une équipe nationale n’a jamais convenu à mon état d’esprit. J’ai toujours été intéressée par le ski de montagne, mais une fois que j’ai découvert que guider des gens à ski pouvait être un travail, j’ai su que ce serait ma stratégie de sortie. Bien sûr, comme beaucoup d’athlètes alpins, j’ai connu pas mal de blessures, donc ma 5ème chirurgie des croisés a été une bonne incitation pour trouver autre chose. À ce moment-là, la transition était facile pour moi, j’ai quitté l’équipe canadienne de ski alpin et je n’ai jamais regardé en arrière.

Mais pour revenir à ta question, je pense que j’étais encore dans l’équipe quand j’ai commencé le ski de randonnée. J’avais environ 15 ou 16 ans, et comparé à la compétition, c’était un tout nouveau monde. Tout d’un coup, je faisais ma propre trace ! Je me sentais comme emportée par ce sentiment de liberté. Beaucoup de skieurs de compétition ne connaissent pas ou n’apprécient pas tout le spectre du ski, tout ce qu’il y a à offrir en dehors des piquets !

Ensuite j’ai vraiment commencé à skier des couloirs probablement lorsque j’ai déménagé à Revelstoke, en 2008, et que j’ai commencé à randonner vers Rogers Pass. C’est vraiment un processus, il faut trouver les bons partenaires de ski, et Revelstoke et sa communauté m’ont permis de développer mes connaissances en montagne.

Ton terrain habituel se situe en Colombie-Britannique, il y a je crois beaucoup de choses à faire ici ? On dirait que le terrain est infini et sauvage, par rapport à nos alpes européennes… 

Comparativement aux Alpes, les chaînes de montagne du Canada offrent énormément de nature sauvage. En Europe, les montagnes sont plus concentrées, plus accessibles, avec beaucoup plus de routes. Ici je dois utiliser ma motoneige pour accéder aux lignes. Souvent, je conduis 2h avec mon pick-up, puis je prends la motoneige sur 15 à 30 km sur un chemin forestier enneigé. De là, je commence le ski de randonnée. Ça m’ouvre des vallées et des massifs entiers, avec beaucoup de lignes à skier, surtout quand on utilise les techniques alpines (rappel, piolet, etc.). Je me considère vraiment comme une « athlète à propulsion humaine ». Je n’utilise la motoneige que comme outil pour accéder aux lignes. Les premières années, je n’en avais pas, mais très vite j’ai voulu aller plus loin, plus profond. C’est un super outil pour accéder à la nature sauvage, il y a des routes forestieres partout en Colombie-Britannique. Bien sûr c’est une machine et elle casse souvent. Dans ce cas je laisse mon mari s’occuper de la mécanique, mais il faut souvent les confier à un professionnel, car les motoneiges modernes c’est beaucoup d’électronique… Une fois j’ai dû la laisser dans les montagnes et revenir la chercher le lendemain. 

Avec ce genre de ski, la journée ne se termine que lorsque la motoneige est sur le plateau du pick-up. 

Ces photos que tu as envoyées, toutes ces premières descentes, est-ce une année classique pour toi ou la saison a été particulièrement bonne ? 

La saison dernière a été vraiment mémorable. Je pense que j’ai eu de la chance d’être à la maison, et de pouvoir me concentrer sur ces lignes majeures. Les conditions de neige et la disponibilité de bons partenaires de ski se sont alignées. Certaines de ces lignes, j’avais déjà tenté de les skier sans succès, d’autres attendaient dans ma tête depuis des années. 

Lorsque le COVID a mis à mal les possibilités de voyager l’hiver dernier, cela a également ouvert les portes pour vraiment plonger dans les projets ultra locaux, des lignes que je voulais faire depuis longtemps mais que je n’avais pas eu le temps de vraiment attaquer. 

La plupart du temps, je passe la plus grande partie de ma saison à guider dans des lodges et à filmer dans divers endroits du pays et de la planète. La saison dernière était complètement différente, j’étais chez moi, la tête dans la neige, et je me concentrais sur quelques projets précis. Ainsi, tout ce que je partage ici ne sont que des lignes locales. La plus éloignée de là où je vis c’était le mont Nelson, qui se trouve juste au-dessus de ma ville natale. C’est marrant parce que la première fois que je me suis imaginer skier là-bas, c’était vers 14 ans. J’y étais donc émotionnellement attachée depuis un âge pur et innocent. Je suis très fiere de cette ligne. En tant que skieur de compétition, tu dis rarement ça, tu penses toujours « je peux faire mieux ». Mais cette ligne, je me pince encore de l’avoir descendue ! 

Et tes partenaires de ski ? Quelques noms reviennent souvent dans tes aventures… 

Je pense que ce qui m’a retenu ici, en plus des montagnes, ce sont des partenaires et des amis avec qui partager les expériences dans la neige. Quand on veut faire du ski engagé en montagne, il faut faire confiance à ses partenaires. Il y a tellement de guides dans la région de Revelstoke que nous avons beaucoup de spécialistes hautement qualifiés. Et ça ruisselle dans toutes la pratique : les standards de formation sont super élevés, et c’est parfait pour trouver des gens avec qui faire des choses en ski ou en alpinisme. 

Parmi mes partenaires cette année, Andrew McNab est un local, il a grandi à Revy, tandis que Ian McIntosh vient d’Invermere comme moi, Brette Harrington de Tahoe, et Mark Hartly est un splitboarder super solide qui vit ici toute l’année aussi. 

Pour finir, quel type de terrain/ski tu aimes le plus ? 

Le raide alpin. J’ai toujours trouvé le ski dans le raide engageant et intéressant! Je choisirai toujours le terrain plutôt que la qualité de la neige. 

Couloir Golden Card*

Mount Burnham / Mount Grady, Monashee Mountains
23 janvier 2021
Avec Andrew Mcnab et Brette Harrington

J’avais essayé de skier cette ligne pour la première fois avec Andrew Mcnab il y a des années, on y est allés deux fois pour voir. C’est un couloir exposé, intimidant avec sa face suspendue de 200m qui te remue l’estomac au premier regard. Bien que cette ligne ne soit pas exactement débonnaire, elle est vraiment attirante, c’est un endroit vraiment sauvage. 

Le 23 janvier, nous sommes partis en motoneiges pour parcourir 30 km de route forestière. Une fois  les engins garés, il nous a fallu encore 2 heures pour atteindre le bas de la ligne. 

Nous sommes arrivés au sommet juste avant 15 heures, c’était la première fois qu’on voyait le soleil de toute la journée. Le sentiment d’urgence de ces conditions de lumière changeantes nous a poussés à ne pas perdre de temps et on est vite passés en mode descente. La neige sur le haut de la face était plutôt cohérente, avec un minimum de sluff, juste assez molle pour profiter de ces virages exposés. Après avoir skié sur la partie supérieure jusqu’à 20m de la glace, nous avons fait un rappel dans la partie inférieure du couloir. 

La neige était ferme mais accrocheuse, ce qui nous permet de faire une traversée et un rappel de 15m à travers la glace. À 17 heures, il faisait presque nuit et nous sommes sortis du bas du couloir  pour nous diriger vers le lac, que nous avons avons traversé quasiment dans l’obscurité. Nous avons skié à la lueur des frontales jusqu’aux motoneiges, et refait le long trajet glacial jusqu’aux pickups. 

*Pendant que nous préparions la descente, McNab a sorti son téléphone pour prendre une photo. Nous avons tous remarqué un objet fin et brillant qui flottait dans l’air… c’était sa carte Visa. D’où le nom de la Gold Card Couloir

Mont Thor (2941m)
Face sud, Monashee Mountains
10 février 2021  Avec Andrew Mcnab

Mont Thor (2941m) Face sud, Monashee Mountains 10 février 2021 Avec Andrew Mcnab

Avec la masse d’air arctique qui s’était installée sur la Colombie-Britannique, il était crucial de profiter d’une grande ligne de ski orientée sud. Nous nous sommes emmitouflés avec des surbottes, des chaussettes chauffantes et des grosse tenues en duvet pour une randonnée en motoneige de 24 km vraiment glaciale. Nous avons commencé notre longue montée à 1200m d’altitude en remontant le bassin orienté vers l’est pour les premiers 1300m de montée. De l’épaule est du Mont Thor, nous sommes redescendus de 200m sur le versant nord pour gagner le couloir nord qui mène au sommet de cette ligne. Le fait de descendre vers le nord avec des températures aussi froides m’a rendu nerveuse, mais nous avons rapidement atteint la base du couloir et avons trouvé des conditions favorables à une remontée en chaussures. Au sommet, nous nous sommes réjouis de nous retrouver sur la crête, calme et ensoleillée. En regardant la face, la neige était absolument parfaite, de la poudre sèche et froide sur une énorme face sud. 

Profitant du soleil, nous sommes passés en mode descente. Nous avons testé la neige dans les premiers virages, ravis de cette poudre qui nous arrivait aux tibias, avec un minimum de sluff. Nous nous sommes regardés à tour de rôle disparaître derrière des nuages de poudreuse, dans la neige éclairée par le soleil à chaque virage. 

Arrivés à un petit ressaut en roche et cascade de glace, nous avons regardé autour de nous les options d’ancrage pour le rappel. Nous avons opté pour une descente en désescalade à skis avec petit saut obligatoire. En dessous, il y avait encore 900m de ski de poudre froide et ensoleillée. Nous sommes descendus dans le fond glacial de la vallée et nous sommes passés aux peaux de phoque pour la longue marche vers les motoneiges. Comme pour le Golden Card, on a eu droit à un autre long trajet glacial vers les pickups dans l’obscurité avant d’avoir la satisfaction d’enlever nos chaussures de ski. 

Mont Nelson
Face Est, Purcell mountains
Le 4 mars 2021
Avec Ian McIntosh

Mont Nelson  Face Est, Purcell mountains  Le 4 mars 2021  Avec Ian McIntosh

Ian et moi avons grandi à Invermere, en Colombie-Britannique, une petite ville située à la source de la vallée de Columbia, nichée entre les chaînes des Rockies et les Purcell. Le pic emblématique du Mont Nelson et sa face est sont visibles de partout en ville. J’ai grandi en regardant ce pic depuis mon salon, en rêvant depuis les fenêtres des salles de classe, et en me retournant pour le regarder  sur le vieux télésiège de la petite station de ski locale, Panorama. 

On peut dire que skier le Mont Nelson était un rêve d’enfant : vers l’âge de 11 ou 12 ans, j’ai commencé à regarder cette montagne différemment. Je me demandais si on pouvait vraiment skier cette montagne. À cette époque, je ne connaissais rien du ski de randonnée, du freeride ou des premières descentes dans le raide. C’était juste l’imagination naïve d’une enfant rêveuse. 

Le ski m’a emmené dans des endroits très éloignés, mais j’ai toujours ressenti une attirance particulière pour ma montagne natale. C’est une ligne intimidante, dans un endroit où le manteau neigeux est délicat. Pour cette raison et d’autres, liées à la vie qui passe, j’ai toujours remis à plus tard la tentative de skier cette montagne. 

Le 23 février, Ian et moi sommes arrivés à Invermere. Arrive dans la vallée en voiture et apercevoir le Mont Nelson m’apporte habituellement de la joie et un sentiment de nostalgie. Mais cette fois-ci c’était des différent. J’avais comme un nœud à l’estomac. 

Nous voulions avoir une bonne vue de la face est, alors nous nous sommes dirigés vers la station de ski de Panorama avec mon père et le filmeur Josh Lavigne. J’avais mon appareil photo à longue focale et Ian avait des jumelles, nous nous sommes échangés les appareils pour repérer la ligne. Nous avons descendu la piste de la station en nous arrêtant pour regarder la face sous différents angles. La ligne semblait bonne, vue de loin, et par bonne, je veux dire incroyablement intimidante, mais au moins il y avait de la neige sur la face. Plus tard dans l’après-midi, nous nous sommes retrouvés à l’aéroport d’Invermere pour faire un vol en petit coucou au-dessus de notre objectif. Depuis les airs, nous avons repéré l’approche par la face sud, et la grande face est. Ian a pris des photos pendant que je me cramponnais à mon sac à vomi. 

Nous avons passé la semaine suivante à skier dans les alentours pour nous familiariser avec un manteau neigeux très différent de celui qu’on avait eu l’habitude de rider tout l’hiver. Une fenêtre météo s’est présentée. Deux jours avant, j’ai fait la trace en peaux à partir de la route forestière de Toby creek jusqu’au plateau alpin sous la face sud du Mont Nelson. Cela faciliterait notre ascension en évitant d’avoir à naviguer dans la forêt à 2 heures du matin dans l’obscurité. 

Nous avons quitté Invermere à 1 heure du matin et avons mis les peaux à 1h45. Depuis les pick-ups, il y avait un peu plus de 2000m de dénivelée jusqu’au sommet. Nous avons suivi ma trace à la lampe frontale, et une fois que nous avons atteint le plateau alpin, la lune s’est levée pour projeter des ombres noires sur le terrain nocturne. 

Il faisait encore nuit quand nous sommes arrivés au pied de la face sud, nous avons encore avancé en peaux jusqu’à ce que les rochers se fassent trop abrupts, et sommes passés en mode escalade. Le ciel nocturne se zébrait d’orange et de magnifiques bleus sombres. Nous avons poursuivi l’ascension de la face sud, austère et rocheuse, tandis que le soleil commençait à éclairer les pointes des plus hauts sommets. 

Notre timing devait être impeccable, car la face prenait les premières lueurs du jour et ne ferait que se réchauffer. Nous avons fait un court rappel de 15 mètres à 9 heures, consciensts que les parents et amis inquiets nous regardaient depuis Panorama, et que les pisteurs écoutaient nos communications. La neige sur la face était très peu profonde et sableuse, sans cohésion, ce qui rendait la descente compliquée. Nous avons trouvé de la  meilleure neige au coeur du couloir, et avons commencé à skier chacun à notre tour en virages sautés. La neige était sèche et froide. Nous avons traversé la bande de falaise exposée et nous sommes regroupés. 

On a ressenti de la légèreté en enchaînant les grands virages à la sortie de la face. Un pur rêve d’enfant, réalisé avec Ian, mon ami très cher. Immédiatement après, la nouvelle de la descente s’est propagée dans toute la ville. Partager cette ligne avec tous mes amis l’a rendue encore plus spéciale. C’est un jour dont nous nous souviendrons toujours. Nous pouvons maintenant regarder la vue depuis la ville avec beaucoup de fierté. 

Mont Dunkirk
Montagnes Rocheuses

Mont Dunkirk Montagnes Rocheuses

Je me considère comme une skieuse-alpiniste freeride, et filmer avec Teton Gravity Research est devenu une partie intégrante de cette partie « freeride ». Je ne m’étendrai pas trop sur cette descente car on y est allés en hélicoptère pendant un tournage avec TGR. 

C’était notre premier jour à Mica Heli, avec Nick Mcnutt et Ian mcIntosh. Le Mont Dunkirk est un grand pic que l’on voit depuis le lodge, alors bien sûr il suscite une certaine curiosité. Il est également exposé au sud, ce qui explique probablement pourquoi il n’avait jamais été skié. Quand on est arrivés, les conditions étaient parfaites pour une telle descente, on y est donc allés dès le premier jour. Il n’y avait quasiment pas de vent, nous avons pu descendre directement de l’hélicoptère au sommet. La corniche et la face nord terriblement exposée nous ont permis de nous accrocher au côté sud de l’arête. Une fois les équipes de tournage en place, nous avons tous les trois descendu cette immense face sud en conditions plutôt parfaites. 

North Bagheera,
Rogers Pass 2720m
Le 24 avril 2020
Avec Andrew Mcnab et Mark Hartly

North Bagheera, Rogers Pass 2720m  24 avril 2020  Avec Andrew Mcnab et Mark Hartly

Mark Hartly est un splitboarder de talent et une légende locale. Il est venu me chercher à 3h30 du matin et on a discuté dans la voiture, difficile de boire un café à cause du masque, obligatoire en covoiturage. Nous avons retrouvé Andrew Mcnab au parking de Bostock, et laissé un véhicule pour le retour. Nous avons continué tous les trois jusqu’au parking principal de Rogers Pass et nous sommes équipés pour la journée. 

Nous savions que la face sud serait recouverte par une croûte de glace et qu’un départ matinal nous permettrait de prendre de l’avance sur les effets du soleil. Nous nous sommes précipités sur Connaught et avons fait la transition au col de Balu. Le soleil commençait tout juste à atteindre les plus hauts sommets alors que nous descendions vers Cougar Creek. Une autre transition pour remonter la vallée, et on était sous la face sud de Bagheera. Avec la neige croutée et dure et 1000m d’altitude déjà gagnés, on a mis les skis sur le dos et chaussé les crampons. Les nuages tenaient le soleil en respect pendant que nous marchions vers le sommet de notre ligne. 

Mcnab et moi avons assuré Hartly pendant qu’il découpait une partie de la corniche et construisait un ancrage pour le rappel, une quinzaine de mètres à droite de l’entrée. La ligne : un couloir raide et étroit de 300m de long. Au moment où il s’élargissait, on devait traverser sur notre droite au-dessus d’une grande falaise exposée et chercher le couloir de sortie. Depuis le sommet, il était difficile de dire si ça passait, et nos photos de la ligne étaient incomplètes. Nous avions tout le matériel nécessaire pour naviguer à l’aveugle.  

Une fois prêts, nous avons tiré et enroulé la corde, chaussé nos skis/snowboard et commencé à descendre un par un. Avec une pente de 55 degrés au sommet et une largeur qui se rétrécissait à la longueur d’un ski, nous sommes descendus vers la partie plus large du couloir. La neige était douce et sèche, ce qui rendait le ski presque confortable dans un endroit aussi sauvage et raide. 

La traversée à droite était légèrement inclinée vers l’ouest, dégageant la neige et nous obligeant à utiliser nos piolets pour descendre jusqu’à une corniche. Une courte descente de 5m, quelques virages serrés dans le couloir de sortie et nous étions sortis d’affaire. 

Nous avons skié jusqu’à un ruisseau, avons mangé un bout et rempli nos bouteilles d’eau puis avons repeauté pour monter jusqu’au col de McGill. De là, nous avons skié jusqu’à la route d’été de Bostock, et l’avons descendue jusqu’au pick-up de Mcnab. 16km et 2500m plus tard, on a pu enlever nos chaussures de ski avec plaisir.

 

propos recueillis par Mathieu Ros 

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