Vidéo Navis Freebird : la dimension verticale

En l’honneur du nouveau Navis Freebird, les trois mousquetaires du caméscope, Julien Regnier, Julien Eustache et Flo Bastien ont réalisé une vidéo prenant en compte la dimension neurodégénérative de l’homo sapiens moderne, soit un format convenant au format du téléphone portable en position verticale.

Felix Olsson

Nous vivons une époque formidable. Les discussions entendues dans les bureaux de black crows à la fin de l’été n’étaient pas les réminiscences d’un songe. Fraction de seconde, mouvement de poignet, insta truc… Julien Regnier, toujours à la pointe des défis techniques de la modernité n’en démordait pas, il fallait tenter une vidéo en format vertical afin de s’adapter à l’attention immédiate (et désabusée) des spectateurs du téléphone portable. Comme les mouches et les papillons de nuit, l’humain est attiré par la lumière, à tel point qu’il est désormais classique de voir des couples plonger face à face et simultanément sur leur téléphone au cours d’un dîner au restaurant.

Cette tragédie contemporaine de l’amour a cependant ses limites : la tenue verticale du téléphone. Malheur au membre dudit couple qui aurait l’outrecuidance de tourner son téléphone à l’horizontal. Car à cet instant précis, l’un des deux ne serait plus en train de consulter des messages de la plus haute importance ou des réseaux sociaux non moins primordiaux, mais sans doute en train de visionner une vidéo. Et là, qu’il s’agisse du mystère de ce qui est visionné ou des mondes imaginaires qui emportent le spectateur loin, très loin de l’amour assis(e) à quelques centimètres de son corps en attendant les beignets de crevette au gingembre, cela dépasserait les bornes et risquerait de froisser la soirée. Ainsi donc, nos trois mousquetaires sont venus à la rescousse des amoureux qui veulent se taper un petit film pénard au restaurant devant leur amour sans qu’elle ou il ne se doute de rien.

Julien Eustache

Pour ce faire, il a d’abord fallu bricoler car les caméras sont pour l’instant conçues pour des formats horizontaux. “On a tout filmer en vertical donc il a fallu construire un rig (support de caméra, NDLR) pour fixer la caméra en vertical. Ça m’a pris une journée pour trouver la bonne solution et on a dû fabriquer des pièces de métal pour que ça fonctionne. Au lieu de faire du 16/9e, on a donc filmé en 9/16e”, explique Julien Eustache, en charge de toutes les images et coréalisateur avec Julien Regnier. “Et comme avec cette position, les moteurs de la caméra étaient trop proches du rig, il a encore été nécessaire de fabriquer des pièces pour éloigner la caméra et ainsi maintenir le contrôle du focus et de l’ouverture.” La technicité du tournage s’est également révélée sur la fréquence d’image nécessaire à l’aspect cinéma. Car pour avoir une fréquence d’image assez rapide pour maintenir une bonne netteté avec des skieurs virevoltants, il faut pouvoir ouvrir suffisamment le diaphragme. “Comme pour le cinéma, on a utilisé des filtres afin de pouvoir rester à 50 images secondes et garder la netteté malgré le mouvement. Ce n’est pas quelque chose de courant dans les vidéos actuelles, mais on tenait vraiment à cet aspect cinéma.”

Julien Eustache

Quant au tournage, comme la chance sourit souvent aux audacieux, il a fait grand beau sur le glacier de Saas Fee, en Suisse, et la neige était à point. “Tout s’est passé comme prévu. Les conditions étaient faciles pour filmer avec de la neige dure qui ne marque pas trop et permet de faire plusieurs passages ; et une bonne lumière. Et puis il n’y avait pas beaucoup de monde dans la station et quasiment personne en hors-piste donc on était vraiment tranquille,” explique Flo Bastien qui joue le rôle du skieur à la montée. Skier sur glacier a également nécessité la présence d’un guide, en l’occurrence Serge Thélin. “Pour dernière scène, les skieurs sont très proche d’une crevasse et il faut souligner que nous avions un guide avec nous car ce ne sont pas des choses à faire d’ordinaire sur un glacier,” a tenu à préciser Julien Eustache. Au final, les difficultés de ce tournage auront été liées au vent pour la scène finale filmée au drone et de s’habituer au format vertical pour les prises de vues. “Avec ce format, les personnages sortent très vite du cadre donc au début, j’ai raté deux, trois plans d’action. Il m’a fallu un temps d’adaptation pour que ça fonctionne.” Considérant le nombre de couples que cela va sauver d’une scène de ménage en plein restaurant, c’est peu cher payé.

 

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Navis freebird mon ski de randonnée préféré. #saasfee #green #snow #love @ju_eustache pour le sweet move de camera @blackcrows_skis #blackcrows

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