Children of the Columbia : souvenirs de Lusti

Alors que le film Children of Columbia, a Skier’s Odyssey, cumule 6 nominations aux Powder Awards (l’équivalent des Oscars du ski), Christina Lustenberger revient sur le tournage et l’émotion ressentie de participer à un projet cinématographique dans sa région natale.

Un matin, le téléphone a sonné et c’était Mitch Scott qui me demandait si je voulais travailler sur un projet Sherpas dans quelques semaines. Peu importe comment j’allais m’organiser, j’ai immédiatement accepté. Il ne m’avait même pas encore expliqué en quoi consistait le projet. J’aurais porté la caméra de Léo s’il le fallait.

Ce que j’allais bientôt apprendre, c’est que le projet avait pour ambition de filmer l’essence de la rivière Columbia, soit les vallées et les montagnes au sein desquelles j’avais grandi. Authentique, local et chargé émotionnellement.

“Home is not always as far from us as we believe.”
“On n’est jamais si loin de chez soit qu’on ne le croit”.
Skier: @christinalusti
Photo By: @blakejorgenson

La première semaine de tournage, j’étais intimidé par les Sherpas. La méticulosité artisanale qu’ils mettent dans leur travail. Ce fut une vraie leçon d’humilité de voir leur créativité à l’œuvre et la passion dont ils nourrissent leur projet.

On est parti de Trail, puis on a pris la direction du nord avec Mica et le lac Kinbasket comme destination finale. Le ski était dans nos esprits, mais bientôt la rivière, les barrages, la foresterie et tout ce qui alimente les rives de la Columbia, devinrent nos obsessions.

Christina Lustenberger gets ahead of the whitewash on a tasty right-hander in the BC backcountry.
Christina Lustenberger s’extirpe de la machine à laver avec une belle esquive à droite dans l’arrière-pays de la Colombie-Britannique.
Photo By: @blakejorgenson

C’était unique d’appréhender un lieu si familier d’une perspective différente. Prendre le temps d’apprécier et de saisir la forêt séculaire. Prendre conscience des énormes blocs taillés qui envahissent l’horizon. Sans juger de l’industrialisation, j’observais silencieusement depuis nos différents emplacements.

Bien sûr je rêve de temps plus harmonieux, d’impacts maîtrisés et d’une vie en accord avec la terre. Mais ce lieu m’a construit. Mes parents, passionnés de ski, l’un venu de la côte ouest et l’autre originaire de Suisse se sont rencontrés aux premières heures de CMH (l’une des premières compagnies d’héliski de Colombie Britannique). Attirée par les montagnes, notre famille a adopté un mode de vie interconnecté aux montagnes et à la culture ski. Ces montagnes qui nourrissent la Columbia forment ce que j’appelle “mon chez-moi”.

Articles associés


Christina, la reine des couloirs


Mt McDonald : première