Te whare tapa wha: la maison aux 4 murs

Kia ora

ko whangarei te whenua

ko manaia toku maunga

ko hatea toku awa

ko université de lausanne toku whare wananga

ko michael bollen ahau

Tena koutou katoa

                                                                                           

Bienvenue,

Je suis un kiwi – né à Whangarei, en Nouvelle-Zélande,

Manaia est ma montagne et la Hatea est ma rivière,

Je suis actuellement étudiant en doctorat à l’Université de Lausanne,

Je suis Michael Bollen.

Merci d’être là, salutations à vous tous.

La vieille cabane en bois grince et gémit sous le poids de la neige. Elle est à bout de souffle, noyée dans une mer de blanc. Les bruits deviennent plus forts, plus inquiétants cette fois… Survivra-t-elle à l’hiver ? Quelqu’un viendra-t ’il pour dégager le toit ? Pour creuser et maintenir l’accès à la porte ?

La tempête fait rage…

Dans le Te Ao Maori (la vision du monde maori), il existe une philosophie connue sous le nom de Te Whare Tapa Wha (la maison aux quatre murs). Pour la décrire simplement, il s’agit d’une vision holistique de la santé et du bien-être, qui acte l’interconnexion fondamentale entre quatre domaines différents de l’expérience humaine :

la santé physique (taha tinana),
la santé mentale (taha hinekaro),
la santé sociale (taha whanau),
et la santé spirituelle (taha wairua).

Ces « quatre murs » sont construits, soutenus, et enracinés dans la terre (whenua).

Lorsque tout est en équilibre (hauora), les quatre murs se soutiennent mutuellement et la maison est solide. C’est un lieu de confort, de détente et de sécurité. Cependant, lorsqu’un mur est négligé, l’intégrité de l’ensemble de la structure peut être mise en péril.

À ce stade, on peut se demander quel est le rapport avec le ski. Pour certains, le lien sera clair. Pour les autres, soyez patients, je vais vous guider à travers mes réflexions.

Le début

Depuis ma jeunesse et durant la plus grande partie de ma vie, j’ai eu la chance incroyable de vivre dans un beau pays, avec une famille aimante, et dans une relative richesse. Mes parents étaient doués d’une passion communicative pour le monde naturel ; ma mère était passionnée par les oiseaux, les plantes et en particulier les fleurs. Mon père était constamment en admiration devant les montagnes, les rivières, les plages et toutes sortes de créatures vivantes. Nous avons été élevés à la campagne, à Maungatapere, où cultivions une parcelle d’avocatiers et étions les gardiens (kaitiaki) d’une magnifique forêt indigène. Mes parents ont fait d’innombrables sacrifices pour leurs enfants, et ils ont travaillé dur pour fournir des soins médicaux à une communauté qui en avait désespérément besoin. Ils nous ont donné le meilleur départ possible, tout en veillant à ce que nous comprenions la nature, la vie et la chance que nous avions d’être nés dans une telle situation. Ils nous ont appris à garder les yeux ouverts sur les injustices du monde et à être prêt à se battre pour ceux qui ne le peuvent pas.

J’ai grandi dans la nature, au sein d’une communauté religieuse, avec une whanau (famille) qui m’a soutenu sur le plan affectif, et une communauté élargie formidable, et j’ai eu la chance d’avoir de solides bases de départ. Une bonne maison.

Mais la vie n’est jamais aussi simple. Parce que, malgré toute la bonté, il y avait aussi des problèmes. Le temps a passé, et les choses se sont gâtées. Il y a eu des fissures dans les fondations qui sont restées en sommeil pendant un certain temps. Laissées sans traitement, elles ont continué à grandir dans l’ombre. Jusqu’à ce que finalement, la maison s’écroule.

L’effondrement

Vous avez peut-être compris que la cabane décrite dans l’introduction était plus métaphorique que littérale. C’était moi. Mon état mental. Ma santé.

Je venais d’avoir 18 ans, j’avais déménagé sur une autre île et je travaillais à la cueillette des cerises lorsque tout a basculé. À l’école, j’étais tellement occupé par le sport, les amis, les études et les petites mesquineries de l’internat que je n’avais jamais vraiment le temps de réfléchir. Mais en passant neuf heures par jour en haut d’une échelle dans un verger silencieux, mon esprit a commencé à s’emballer, et il n’était pas content. Réflexion… Réflexion… Réflexion…

Les traumatismes de ma jeunesse m’ont rattrapé, et les fissures ont commencé à apparaître. Des vagues de dépression, de colère et de pensées suicidaires ont déferlé.

Dans les années qui ont suivi, je suis allé à l’université et j’ai retrouvé mes mécanismes d’adaptation. Rétrospectivement, je pense que tout le monde faisait de même. Nous avons tous mené des batailles différentes, mais nous avons tous trouvé les mêmes “munitions” pour nous défendre. Un environnement sans lois, où règnent le sexe, la drogue et le rock’n’roll, où les canapés sont brûlés dans la rue pour se réchauffer. Les jours se confondaient – jouer, travailler et boire. Chaque jour, je me réveillais pour repousser mes limites et améliorer mes compétences. Je me suis lancé dans les sports d’aventure, que ce soit le ski, le kayak en eaux vives, l’escalade, le surf, le patinage, le VTT, la randonnée ou le parachutisme, le ciel était la limite – et je voulais la dépasser.

De l’extérieur, c’était l’image d’une vie saine (excepté peut être mon régime à base de céréales et de pâtes au micro-ondes). Mais ce n’était qu’une façade. Une ruse. Je devais pousser mon corps et mon esprit jusqu’à la limite absolue pour atteindre cet état de fluidité tant désiré, une zone où le temps ralentit et où rien d’autre ne compte. Une toile blanche, prête à être peinte. Je cherchais à m’évader de ma propre réalité.

Mon expérience n’était pas singulière, et j’en entends parler régulièrement aujourd’hui encore. Je me souviens avoir fait du stop pour redescendre de la montagne après une belle journée de ski en 2016, et j’ai commencé à craindre sérieusement pour ma vie quand le conducteur a commencé à me parler de ses idées suicidaires suite à une rupture difficile. Je ne me rendais même pas compte que j’étais dans le même état que lui.

À l’époque, je croyais que je vivais un rêve. Une vie parfaite. Mes émotions étaient tellement refoulées que je ne savais même pas ce que je combattais vraiment. La réalité ne s’est imposée qu’après quelques bières, et en discutant avec de vrais amis. Une fois nos barrières abaissées, nous avons commencé à partager de vraies conversations, et pendant une minute, nous avons réalisé que nous étions tous dans des bateaux en train de sombrer dans un océan de maladie mentale. On prenait l’eau mais personne ne pensait à réparer la coque. Sauf qu’au bout d’un moment, on se fatigue à écoper.

Sports d’action et santé mentale

De plus en plus de recherches examinent la relation entre les athlètes de sports extrêmes et les troubles de la personnalité et de l’hyperactivité. Ces recherches indiquent que les niveaux de TDAH (hyperactivité avec déficit de l’attention) et de BPD (personnalité borderline) sont beaucoup plus fréquents dans nos communautés de sports extrêmes. Les recherches suggèrent que les motivations des personnes qui pratiquent des sports d’action dans leurs capacités véritablement “extrêmes” sont liées à la régulation émotionnelle de symptômes, par le biais d’activités qui utilisent la pleine capacité du cerveau et nécessitent une “hyperfocalisation” associée à la libération d’adrénaline. La réponse hormonale liée à la libération d’adrénaline et de dopamine dans les sports d’action peut améliorer temporairement l’équilibre chimique du cerveau, ce qui améliore la stabilité mentale, la clarté et la positivité.

Mais il n’y a pas que des bonnes nouvelles. La dépendance à l’adrénaline comporte ses propres risques, car les personnes concernées sont également plus susceptibles d’adopter d’autres comportements à risque : conduite en état d’ivresse, toxicomanie, vol, jeux d’argent et comportements sexuels dangereux. Ces complexités mentales entraînent également une augmentation des taux de dépression, de suicide et d’accidents graves.

Sans aucun doute, il existe aussi un attrait simple, pur, pour les sports d’action. Nous savons tous qu’ils peuvent aussi être appréciés en tant que tels. Mais le lien avec l’état neurologique demeure pour beaucoup, surtout pour ceux qui font partie des catégories d’élite ou qui y aspirent.

La situation dans notre communauté

Récemment, je suis allé soutenir des amis sur un FWQ 4* à Verbier. L’un d’entre eux parlait de faire le grand saut et de déménager au Canada. « Mec, ça va être épique. De la poudreuse sans fond, tout le temps. » Je l’ai regardé. Des yeux brillants, le monde devant lui, vivant un rêve d’hivers sans fin avec une famille qui le soutient et un incroyable réseau d’amis. Et il était peut-être encore plus excité par la cocaïne bon marché. Nous avons discuté un peu plus, et j’ai essayé de lui transmettre un peu de la sagesse que j’ai acquise via mon expérience personnelle.

Je suis parti vivre au Canada pour une saison il y a quelques années de ça. On avait une rampe de skate bricolée dans le jardin, et on vivait à 13 potes de fac dans une maison de 4 chambres, à Pinetree Lane. C’était la vie rêvée. J’étais arrivé là juste avant Noël , et la fête battait son plein. Un des premiers jours, on se lève avec 50 cm de la meilleure neige de Whistler. Des conditions dont j’avais rêvé toute ma vie. Tout m’avait conduit ici. Ce devait être un jour parfait – sauf que ma joie n’a jamais quitté la maison. Au lieu de cela, un nuage noir m’a suivi, me traquant d’arbres et crevasses – un nuage de misère, d’apitoiement sur soi et de désespoir. J’étais en colère, et pour de bonnes raisons. Je m’étais privé de la jouissance d’un moment que j’avais attendu depuis si longtemps. C’était pour moi le prix d’un alcoolisme ancré dans l’anxiété sociale, la dépression et les traumatismes mal gérés. C’est aussi un jour que je suis reconnaissant d’avoir vécu, car c’est le jour où j’ai changé.

De retour à Verbier, je lance avec hésitation un commentaire à la table d’une dizaine de riders de compétition et de skieurs professionnels, et je suggère que la majorité des gens qui courent après cette vie sont tous en train de lutter contre des problèmes de santé mentale, susceptibles d’être sérieusement dépendants, et de prendre de mauvaises décisions de vie face à la pression sociale et de leurs drogues physiques ou chimiques. Le retour qui m’est fait me choque.

Accord unanime, tout le monde acquiesce.

Mais si nous sommes tous d’accord, pourquoi on ne fait rien? Comment aller de l’avant de manière responsable et éduquer la communauté, en visant une meilleure santé mentale et de meilleurs résultats en matière de suicide, en particulier pour les groupes démographiques les plus vulnérables ? Comment pouvons-nous apprendre aux plus jeunes à reconnaître l’importance de tous les aspects de la « hauora », cette maison aux quatre murs solides ?

L’approche n’est pas nouvelle, avec des réflexions similaires dans la Grèce antique, en Chine ou en Inde. Hippocrate, dans sa contribution la plus importante à la science médicale moderne, a écrit : « La santé se définit pareillement sur la base d’un équilibre, atteint entre les forces de l’environnement d’une part (vent, température, eau, sol, nourriture) et les habitudes individuelles d’autre part (alimentation, alcool, comportement sexuel, travail et loisirs). L’équilibre “interne” … dépend de l’équilibre “externe” entre une personne et son environnement. »

On voit que ce point de vue existe depuis au moins quelques milliers d’années, et je dirais que l’humanité s’en est éloignée relativement récemment, à l’ère post-religieuse, et qu’elle revient maintenant au courant dominant avec l’avènement de la Charte d’Ottawa de l’OMS. Mais que vous soyez religieux, scientifique ou ni l’un ni l’autre, je pense qu’il est facile de voir que le maintien de la santé physique et mentale est plus facile au sein d’un réseau social qui apporte amour et soutien – qu’il s’agisse d’amis ou de famille.

Action sports et santé mentale

Il existe une corrélation entre sports extrêmes et problèmes de santé mentale. Heureusement, corrélation n’est pas synonyme de causalité. En fait, cela me réjouit de savoir que des personnes vulnérables ont trouvé une communauté et une activité aussi fantastiques qui, je le crois, ont la possibilité de reconstruire les fondations mêmes d’une vie difficile. Examinons donc d’abord comment le monde des sports de neige nous affecte, nous endommage et nous aide en tant qu’individus et communauté, puis comment nous pouvons, en tant que communauté, reconstruire et créer une ville glorieuse à l’abri des tempêtes de la vie.

Santé physique (taha tinana)

C’est sans doute le point le plus facile. Le ski est un exercice physique incroyable, et si le ski mécanisé ne vous épuise pas suffisamment, je vous suggère de partir en rando. Les sports de neige offrent un équilibre parfait entre l’engagement neurologique et physique, et le télésiège offre un retour d’information instantané (lire : cuisses en feu) qui permet de savoir si on est suffisamment en forme ou non. Et le meilleur, c’est que c’est amusant ! En faisant de l’exercice avec le sourire, on oublie qu’on se dépense jusqu’au moment de se trainer jusqu’à son lit, épuisé et souriant.

Santé sociale (taha whanau)

Les avantages sociaux du ski sont très clairs pour moi, venant de Nouvelle-Zélande où nous avons la chance d’avoir une industrie des sports de neige particulièrement fraternelle et axée sur la communauté. La joie de vieux amis qui se retrouvent autour d’un amour partagé de la glisse sur la neige est incroyablement pure et belle à voir. Mais au-delà de l’amitié et du coté ludique, le ski permet de s’encourager, de se soutenir et de se mettre au défi, tant sur la neige que dans la vie. En hors-piste, la confiance associée à la gestion du danger d’avalanche et des périls de la montagne génère une relation plus profonde que celle que l’on peut obtenir dans la rue, en classe ou au bureau. Cela crée un espace de communication sûr, car si l’on peut discuter du danger mortel imminent d’un sérac suspendu au-dessus de nos têtes, on peut aussi discuter des dépressions et des difficultés quotidiennes qui mettent également la vie en danger.

Par conséquent, il est important de s’efforcer de garder les portes ouvertes aux nouvelles rencontres et aux nouvelles amitiés, tout en travaillant dur pour maintenir et développer les relations profondes qui sont déjà présentes.

En outre, il est important de ne pas laisser passer les moqueries et les blagues misogynes, d’encourager et de soutenir les membres des communautés marginalisées. Nous skieurs avons quelque chose de spécial, et c’est un cadeau de pouvoir le partager avec le reste du monde.

Santé mentale (taha hinekaro)

Le ski est une excellente distraction, sans aucun doute. Mais ce n’est pas une solution, ça peut ne faire que repousser les problèmes. Alors comment aider à résoudre ces problèmes en profondeur ?

J’ai récemment assisté à une discussion sur les problèmes de santé mentale dans une petite ville de montagne à la communauté très soudée, avec un panel d’athlètes et de thérapeutes. Cette simple table ronde a lancé une discussion dans la sphère publique qui se poursuit encore aujourd’hui. Soudain, des problèmes privés ont été mis en lumière, le sentiment d’isolement et d’impuissance a été levé, et nos tamariki (jeunes) ont vu que leurs « idoles à l’épreuve des balles » avaient en fait des faiblesses.

J’aimerais saluer quelques athlètes remarquables qui ont combattu et continuent de combattre ces démons et de partager leurs expériences publiquement, comme Drew Peterson, Hank Bilous ou Jess Kimura, pour n’en citer que quelques-uns. Ma gratitude pour vos paroles et vos actions ne peut être exprimée avec de simples mots.

Santé spirituelle (taha wairua)

C’est un point plus complexe, et peut être plus personnel, mais je pense qu’il entre toujours en jeu dans la sphère des activités outdoor. Qu’il s’agisse d’une simple appréciation de la beauté, ou de l’expérience spirituelle de flotter dans une poudreuse sans fond, je pense que de nombreuses personnes dans le monde des sports d’action sont conscients ou soupçonnent qu’il y a peut-être plus dans le monde que ce que nous pouvons pleinement et tangiblement appréhender.

La terre (whenua)

Peu de gens dans le monde peuvent s’immerger aussi complètement dans l’environnement naturel et utiliser un tel ensemble de ses caractéristiques que les skieurs. Nous pouvons apprécier les processus géologiques qui ont formé des montagnes aussi stupéfiantes, les schémas climatiques qui les parent chaque hiver d’un manteau magique, et le système météorologique qui a ouvert le ciel pour révéler une journée froide et fraîche. Et puis nous dansons avec la terre, nous réjouissant de chaque descente, de chaque saut, de chaque virage. Nous sommes intrinsèquement liés. Et cela nous enracine presque littéralement. Les montagnes ne partiront pas. Elles fournissent notre eau potable, notre terrain de jeu, les pierres de nos maisons. Il n’est pas surprenant que, dans la culture maorie, la maunga (montagne) ancestral soit un élément clé de toute présentation officielle.

Pour conclure, à la lumière de cette vision du monde, et en tant que communauté des sports de neige, que pouvons-nous faire pour améliorer la situation pour les générations à venir ? Que faisons-nous pour que la communauté soit plus forte à chaque saison qui passe ?

Dans mes moments les plus sombres, le ski était la seule chose qui me faisait sortir du lit. Cela m’a permis de créer des liens et de donner à la vie l’éclat dont j’avais tant besoin. Le but de ma vie était-il de skier ? En aucun cas, mais cela m’a distrait pendant assez longtemps pour traiter quelques problèmes plus profonds qui se trouvaient sous la surface. Cela m’a permis de développer une communauté de personnes que j’aime profondément, qui prennent de mes nouvelles et m’obligent à avoir de vraies conversations sur la vraie vie.

Les montagnes forgent des amitiés comme nulle part ailleurs, où les compagnons de ride deviennent comme des frères et sœurs. Le même sang glacé coule dans nos veines et les amitiés peuvent être complètement intergénérationnelles, sans distinction de race ou de sexe. Dans la communauté de la montagne, nous avons une passion qui met tout le monde sur le même plan, qui permet aux jeunes de fraterniser, d’apprendre et de jouer véritablement avec les adultes d’une manière qui s’est perdue dans un monde où règnent la guerre entre les générations et le chacun pour soi. C’est une occasion incroyable d’acquérir de la sagesse et de discuter avec ceux qui ont mené les mêmes batailles avant nous.

Ainsi, en tant que communauté et en tant qu’individus, voici ce que je voudrais vous demander. Soyez vulnérables, partagez vos préoccupations les uns avec les autres. Nous nous battons tous pour respirer dans un torrent déchaîné, alors soyez respectueux, patients et écoutez. Soyez présents dans les moments difficiles. Soutenez (et encouragez) la sobriété – aucun problème n’est jamais facile à résoudre quand on n’y voit pas clair. Tendez la main aux amis qui se coupent du monde. Partagez une tasse de thé, un feu de camp, un film. Asseyez-vous en silence, embrassez-vous. Rencontrez-vous. Partagez les bonnes choses que vous pensez de ceux qui vous entourent. Dites à vos potes que vous les aimez.

Et continuez à skier.

Parce que même dans les moments les plus sombres, les montagnes ont un pouvoir spécial pour redonner de la couleur à un monde gris.

À propos de l’auteur

Michael Bollen a grandi dans une petite ville de Nouvelle-Zélande et habite aujourd’hui à Lausanne, en Suisse, où il poursuit un doctorat. Ses recherches portent sur la compréhension des interactions entre les calottes glaciaires, les océans, le climat et la géologie. Photographe passionné de sports d’aventure, c’est bien sûr un skieur, sponsorisé par blackcrows, ATK Bindings et Earth Sea Sky.

Textes et photos de Michael Bollen, avec la contribution de Jason Beacham, Arabella McLeay et Nick Pascoe.

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