Bruno and Layla US trip, les déserts de l’Utah

Bruno Compagnet & Layla Jean Kerley nous entraînent dans la troisième et dernière partie de leur voyage dans les Rocheuses. Après la tournée des magasins et le ski à Jackson, les voilà partis se perdre dans les déserts de l’Utah, les yeux grands ouverts.

Le but de notre voyage était de rencontrer les personnes qui font vivre la marque black crows aux US et en profiter pour découvrir de nouvelles montagnes enneigées. Une fois ces objectifs atteints et filant dans le rétroviseur, la route suivie lors des derniers jours de notre voyage fut radicale. En quelques heures la page était tournée et nous étions bel et bien engagés dans l’univers des romans de Cormac McCarthy et d’Edouard Abbey.

Layla Kerley

Layla a capté une excellente station radio qui ne passe que du bon vieux rock et semble avoir été imaginé pour servir de bande-son à notre road movie.
Je boirais bien une bière… Mais il est encore tôt et Zac nous a bien mis en garde : au pays des Mormons les représentants de l’ordre et de la morale ne rigolent pas du tout avec l’alcool au volant. Aussi je me replonge dans la contemplation de la somptueuse nature de l’Ouest Américain.
« It’s pretty wild man » (C’est plutôt sauvage, mec)
Les mots de Zac résonnent dans un coin de ma tête et semblent prendre tout leur sens maintenant que nous évoluons dans un univers tellement désertique que l’on se sent basculer dans un autre monde. Rien ne semble avoir vraiment changé et pourtant tout est complètement différent. Le silence qui avait conquis l’espace résonne désormais très fortement dans nos têtes.

Layla Kerley

Une ombre passe portée par le vent et nous fait sursauter. Nous levons les yeux sur un vautour haut très haut dans le ciel qui trace d’amples cercles solitaires et contemple le canyon dans lequel nous sommes engagés. Des paysages stupéfiants où nous partons nous perdre hors du temps, loin, très loin de tout. L’impression d’avoir mis le pied dans un autre monde nous accompagnera longtemps après notre retour sur la route.
L’immensité s’étale au sommet d’un plateau où les dégradés de pourpre sont la couleur dominante… L’écorce terrestre se dévoile ici sans aucune pudeur.

Nos journées sont rythmées par les arrêts dans les stations-service et les nuits dans des motels bas de gamme. Après Mohab, nous quittons à regret le pays des arches et du bike extrême pour retrouver la monotonie des plaines arides et infinies qui sont le territoire des cerfs Hermione. Denver n’est plus très loin maintenant.

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